380 jours de haine de soi, de dépit, de découragement et de totale perte de foi en l'humanité.
9120 heures de questions, d'insomnies et de rêves éveillés.
547200 minutes de perdition et de contrôle de soi.
Le corbeau revient, il n'est jamais parti, retour de mon côté humain en passant par l'animal, anthropomorphisme de la tristesse. La plume dans le bec, la main dans l'encre, je me noie dans la bouteille et me gargarise à l'encrier.
L'oeuvre hait son auteur, le maltraite et le lapide, mais sans elle il n'est plus que l'ombre de lui même, une carapace sinistre, un ersatz cynique de lui même. Il fait preuve d'humour, s'essaie à l'amour, mais incapable, seul l'oeuvre compte. Tout le monde aime le clown triste, le comique dépressif, pourquoi pas ? Mais l'oeuvre t'appelle, tu seras seul, quoi qu'il arrive. Car au final la seul personne qui peut te juger, c'est ton ultime extension, l'expression et la divaguation, ton oeuvre, écrite à l'encre ou aux regrets.
Il vaut mieux tomber que de rester figer.
Le Corbeau se jette de la falaise, tombe, la chute sera longue, peut être ses ailes s'ouvriront, peut être s'écrase-t-il.
Quoi qu'il arrive, le calme revient.