1 an et 14 jours, de spleen, de mal être, de désespoir, de joie, de joyeux désespoir, d'humour amer, d'amour d'éther, de rejet et de biles réabsorbés.
380 jours de haine de soi, de dépit, de découragement et de totale perte de foi en l'humanité.
9120 heures de questions, d'insomnies et de rêves éveillés.
547200 minutes de perdition et de contrôle de soi.
Je n'espère plus et je suis encore déçu. La vie m'encule et je l'emmerde, j'aurai ta peau salope, je t'aime mon amour. Je te hais, je suis plus que partial...
JE hais je, il me dégoute.
Tout part en vrille, mais l'impossible reste à portée de main, le rêve reste, inaccessible mais indispensable. Le monde est entrain de devenir cinglé.
Amour de l'art, amour de l'amour et de la haine, art de l'amour, art de l'amour, haine de l'amour et haine tout court.
écrire reste le seul moyen, mais il est si loin ce temps de l'expression, c'est l'introversion.
Je vomis, vomis, vomis, vomis ma bille, crache ma peine, pleure mon bonheur, et souris à ma souffrance.
Le corbeau revient, il n'est jamais parti, retour de mon côté humain en passant par l'animal, anthropomorphisme de la tristesse. La plume dans le bec, la main dans l'encre, je me noie dans la bouteille et me gargarise à l'encrier.
L'oeuvre hait son auteur, le maltraite et le lapide, mais sans elle il n'est plus que l'ombre de lui même, une carapace sinistre, un ersatz cynique de lui même. Il fait preuve d'humour, s'essaie à l'amour, mais incapable, seul l'oeuvre compte. Tout le monde aime le clown triste, le comique dépressif, pourquoi pas ? Mais l'oeuvre t'appelle, tu seras seul, quoi qu'il arrive. Car au final la seul personne qui peut te juger, c'est ton ultime extension, l'expression et la divaguation, ton oeuvre, écrite à l'encre ou aux regrets.
Il vaut mieux tomber que de rester figer.
Le Corbeau se jette de la falaise, tombe, la chute sera longue, peut être ses ailes s'ouvriront, peut être s'écrase-t-il.
Quoi qu'il arrive, le calme revient.